#WeAreNinkasi
Mar. 23 Août. 2022

Les couche-tard : rencontre avec la voix du Ninkasi Gerland

Portrait de Rémi, chargé de communication au Ninkasi Gerland 🎶

Il est la voix du Ninkasi Gerland sur les réseaux sociaux : Rémi Caumont, le chargé de communication chez Ninkasi Musiques ! C’est grâce à lui que vous entendez parler du concert de votre rappeur préféré ou de la prochaine grosse soirée house du moment. Les couche-tard : à la rencontre de ceux qui font vivre le Ninkasi Gerland ❤️

RĂ©mi est Ă  la charge de la communication des Ă©vĂ©nements musicaux accueillis au sein du rĂ©seau Ninkasi (pas que Gerland !), ce qui reprĂ©sente 1 700 Ă©vĂ©nements par an ! Entre les concerts, les animations, les soirĂ©es et les formats clubs, il n’y a pas de quoi s’ennuyer. « Mon mĂ©tier c’est de faire en sorte qu’il y ait le plus de monde possible devant chaque artiste, de faire connaĂ®tre la programmation du projet culturel Ninkasi, et de faire rayonner l’association du Ninkasi Musik Lab, notre dispositif d’accompagnement. »

Maggy Smiss au Ninkasi/KaféMaggy Smiss au Ninkasi/Kafé

Pour parler un peu de son parcours, Rémi est issu d’une formation en marketing et communication digitale. A côté de ça, il a toujours été passionné par la musique : « J’ai été DJ par le passé. J’ai commencé à mixer quand j’avais 10 ans, pour des mariages ou des soirées de mes parents. Par la suite, j’ai pratiqué la guitare et le piano. Il y a une période ou je composais aussi mes propres sons, ce qui m’a permis de jouer dans quelques clubs en France, dans des villes comme Lyon, Bordeaux ou Marseille. J’ai ma dose de musique quotidienne au Ninkasi Gerland, je ne produis plus vraiment, mais j’aime toujours être DJ pour mes potes en soirée, surtout que je suis un grand fan de house. À mon arrivée à Lyon, j’ai rencontré Simon aka Crowd Control – Happiness Therapy -, et il m’a intégré au projet. »

C’est après un premier stage de 6 mois chez Jazz à Vienne que j’ai eu envie d’associer la musique à mon projet pro.

Par la suite, Rémi a effectué son stage de fin d’études chez Ninkasi Musiques. Il a commencé en tant qu’Assistant de communication et de production, et faisait de l’accueil d’artiste (entre autres) : « Accueillir un artiste, c’est comme accueillir un ami chez soi », précise-t-il. Et le voilà chargé de communication Musiques depuis plus de 5 ans.

Et ça ressemble Ă  quoi, une journĂ©e dans sa peau ? : « Je me lève, je prends le mĂ©tro, j’allume mon ordi. Ma routine du matin, c’est checker les rĂ©seaux sociaux pour rĂ©pondre Ă  notre communautĂ©. Après, en gĂ©nĂ©ral, il y a toujours un ou plusieurs concerts Ă  annoncer – on a quand mĂŞme 24 Ă©tablissements -, donc je crĂ©e les Ă©vĂ©nements Facebook, je checke la billetterie pour voir oĂą on en est des prĂ©ventes, j’ajuste les actions promo. J’adapte mes journĂ©es en fonction des demandes entrantes et des dates que Fabien (stay tuned !) programme. Dans ce cas, il faut annoncer les Ă©vĂ©nements, prĂ©parer les visuels et les supports de com. »

 

À votre avis, à quelle heure Rémi boit son premier café ? « Je ne bois pas de café ! Je suis plutôt team sirop de grenadine que je bois avec mes potes de la team Musiques en milieu de matinée. Je n’ai pas un rythme particulièrement décalé. Il peut m’arriver sur certaines périodes de bosser le soir ou la nuit, notamment pour tourner des vidéos de concerts ou de soirées pour les réseaux sociaux. Je peux aussi terminer ma journée assez tard lorsque j’ai la charge de la billetterie – ce qui m’arrive moins souvent parce que Vincent et sa team de la billetterie sont là (stay tuned !). J’aime faire ça de temps en temps pour avoir du contact avec le public et être au cœur de l’action, sur le terrain. »

D’ailleurs, RĂ©mi est toujours très enthousiaste Ă  l’idĂ©e d’accueillir du public au Ninkasi Gerland : « On travaille avec beaucoup d’intervenants et d’artistes diffĂ©rents. On bosse aussi avec des managers, des tourneurs, des producteurs, des prestataires… ça fait beaucoup progresser et c’est très enrichissant, surtout parce qu’on est confrontĂ© Ă  de nouveaux regards critiques. Ce qui me fait kiffer, c’est quand je suis dans la salle avec les gens qui oublient les soucis du quotidien. Les gens se rencontrent, se dĂ©couvrent, et j’adore ces moments de communion.

La team MusiquesLa team Musiques
Voir les gens s’amuser ou applaudir un artiste sur scène, c’est aussi une partie de notre rémunération parce qu’ils prennent du plaisir, et ça fait partie de notre job.
Interplateau d'un concert du Ninkasi Musik LabInterplateau d'un concert du Ninkasi Musik Lab

On se souvient tous de cette pĂ©riode si particulière des confinements Ă  rĂ©pĂ©tition Ă  cause de la pandĂ©mie mondiale. Pour le secteur culturel, ça a Ă©tĂ© un coup dur. RĂ©mi nous raconte : « Ça a Ă©tĂ© un choc d’apprendre qu’on allait devoir fermer nos salles de concert. Mais de la stupeur est nĂ©e l’action : on a dĂ» annoncer beaucoup d’annulations ou de reports, dĂ©clencher des remboursements. Le plus dur c’était de vivre dans l’incertitude, de ne pas savoir quand on allait accueillir Ă  nouveau du public, mais finalement je ne l’ai pas si mal vĂ©cu. Il fallait constamment faire et dĂ©faire, c’était Ă©puisant. J’ai pu prendre du temps pour moi, j’ai recommencĂ© Ă  faire de la musique. Ă€ cĂ´tĂ© de ça, je continuais Ă  garder un Ĺ“il sur les rĂ©seaux pour rassurer les gens, j’apportais une vraie prĂ©sence. C’est passĂ© assez vite car on a continuĂ© de garder du lien avec l’équipe. Et puis ça a rouvert en septembre 2021, j’étais trop content, surtout que tout a repris avec une belle frĂ©quentation. Le public a rĂ©pondu prĂ©sent, ce qui Ă©tait une grosse source de motivation et un Ă©lan de soutien. »

On fait notre métier encore mieux, on se surpasse pour offrir de bons moments dans nos lieux.

What about le Ninkasi Gerland ?

Vous l’aurez sans doute compris, le Ninkasi Gerland a quelque chose de particulier, voici ce qu’en dit Rémi : « Je préfère l’ambiance des week-ends. C’est intéressant, on peut avoir 6 événements dans un week-end avec une pluralité de genres : des concerts de rap, de soirées techno ou trance, et à côté de ça des soirées swing au Kafé. On réunit plusieurs publics différents qui se croisent et se rencontrent, je rarement vu ça ailleurs. C’est là que l’expression « brasser toutes les cultures » prend tout son sens. Tu peux avoir des gens qui viennent boire un verre et qui se retrouvent à 5h du matin au Kao parce qu’ils sont restés toute la nuit. Et puis j’ai la chance d’accéder aux coulisses et ce qui m’impressionne, ce sont les changements de plateaux entre la partie concert du Kao et la partie soirée du club. Les équipes techniques sont à fond, les artistes et les équipes se croisent… C’est un brassage qui s’opère aussi dans les backstages. Cette organisation millimétrée me fascine. »

Etienne de Crécy au Ninkasi Gerland/KaoEtienne de Crécy au Ninkasi Gerland/Kao

Des anecdotes ?

« J’ai plein de souvenirs au Ninkasi Gerland, mais il y en a un qui me revient particulièrement. C’était le rĂ©veillon 2018 oĂą on a accueilli plus de 2000 personnes. Le thème Ă©tait annĂ©es 90, et j’étais chargĂ© de billetterie, avec une perruque mulet bien Ă©videmment ! C’était mon premier rĂ©veillon au Ninkasi Gerland et l’atmosphère Ă©tait spĂ©ciale, on sentait que les gens avaient envie de faire la fĂŞte. Et quand minuit a sonnĂ©, on s’est souhaitĂ© la bonne annĂ©e avec les agents de sĂ©cu, dehors dans le froid  avec sandwich au thon Ă  la main, en regardant les gens faire la mĂ©ga teuf. Et on Ă©tait contents : c’est ça la simplicitĂ© Ninkasi. »

Des faits marquants ? « Je dirais que les moments qui ont marquĂ© ma petite carrière au Ninkasi sont les Open Air qu’on organise avec Happiness Therapy ou d’autres collectifs, il y a toujours une ambiance particulière parce que la terrasse change de visage : elle devient un dancefloor gĂ©ant et c’est beau Ă  voir. J’ai aussi en tĂŞte la Ninkasi Urban Week qu’on avait fait il y quelques annĂ©es : c’était un festival de hip-hop qui alliait musique, graff, skate et BMX. Il y avait un Ă©norme skate parc sur la terrasse du Ninkasi Gerland, c’Ă©tait incroyable. »

« Après évidemment, plein de concerts auxquels j’ai assisté, souvent de belles découvertes. Maintenant j’écoute des groupes comme Korokoko ou Alfa Mist. Notre prog est tellement éclectique. À la base je suis plutôt orienté musique électronique, mais je suis content toujours de découvrir du rock, du punk, du métal, ou encore du rap ou de la musique du monde. »

Cette prog contribue à faire évoluer ma culture musicale chaque saison et c’est d'autant plus enrichissant de découvrir les artistes en live.
Open Air Keep the Fire Burning - Happiness Therapy (2022)Open Air Keep the Fire Burning - Happiness Therapy (2022)

Il préfère ?

Son style de musique favori ? « La musique électronique. En ce moment, j’écoute beaucoup de house parce que je trouve que c’est super pour l’été : ça groove, ça ambiance, c’est pas violent. J’ai plein de potes qui font de la house et j’adore. J’aime les musiques électroniques au sens large ! La drum n bass, la techno… Mais j’ai vraiment un feeling pour la house avec l’ambiance DJ set et cocktail. »

Son morceau préféré ? « J’ai bien fait tourner en boucle Lauren de Oden & Fatzo, ça groove à fond. C’est un a capella repris de Men I Trust revisité en mode house. D’ailleurs j’ai hâte de les voir à Woodstower cette année ! C’est mon son de l’été en tout cas. »

La bière préférée de Rémi ? « La Ninkasi Blanche. D’ailleurs les serveurs savent ce que je vais demander quand je m’approche du bar ! J’aime beaucoup ces notes agrumes. Et j’aime aussi beaucoup le Gin Tonic Ninkasi, avec modération évidemment. »

Sa définition de la teuf ?

« Pour moi, la fĂŞte c’est aussi bien la nuit que le jour, avec des DJ ou avec des groupes sur scène. Ce sont juste des moments oĂą des gens se rĂ©unissent pour profiter, se rencontrer, sortir du quotidien, et en toute bienveillance. »

C’est la rencontre entre des gens qui ne se connaissent pas mais qui aiment les mêmes choses.
Concert de The Game au Ninkasi Gerland/KaoConcert de The Game au Ninkasi Gerland/Kao

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