En plus d’être les pionniers du genre, Napalm Death peut se targuer d’être le seul groupe de grindcore à avoir été parfaitement imité par Jim Carrey sur un plateau télé (si si, cherchez sur YouTube). Le groupe illustre le grindcore “sérieux” engagé pour des idéaux tels que la cause animale ou encore l’anti-consumérisme. Napalm Death est l’un des premiers noms qui résonnent lorsque les discussions en viennent à évoquer le grindcore. À l’occasion de leur show au Ninkasi Gerland / Kao le 27 février, on en a profité pour bavarder avec Barney Greenway, le chanteur.
Salut Barney. T’es sur les routes avec Napalm Death depuis 1989. C’est quoi ton secret pour garder la pêche, tu manges quoi au petit déj’ ?
Barney Greenway : Salut ! Ta question tombe à pic : il est tôt ici, carrément tôt même. À vrai dire, l’énergie vient hyper spontanément, c’est la passion qui me booste. Je dirais aussi que Napalm Death, que ce soit niveau musique ou paroles, c’est une question de punch, on va droit au but donc le corps suit naturellement. Ahaha et pour le petit dej’ je suis plutôt avoine, myrtilles, raisins rouges et noirs, graines de lin moulues bio, et lait d’amande non sucré.
Vous êtes les pionners du grindcore. Quelle est ta vision de cette scène aujourd’hui ? Il y a des jeunes groupes qui déchirent ?
B.G : Pour être honnête, je n’ai rien écouté d’incroyable ces derniers temps. Sûrement parce qu’on est grave occupés à préparer le prochain album de Napalm Death, on est en plein dedans et on s’y consacre à 100%.
Mais bon, on se doute que tu n’écoutes pas que du grindcore. Quand ça fait 30 ans qu’on en joue, qu’est-ce qu’on écoute en buvant sa tisane à la maison le dimanche soir ?
B.G : C’est vrai que j’écoute pas que ça, même si on pourrait facilement penser le contraire. Pour citer quelques trucs que j’aime bien ces derniers temps : Explosions in the Sky, Naked Raygun, Björk, un peu de schlager (musique populaire allemande ndlr), et Big Black.
En vrai, tu t’appelles Mark mais tout le monde t’appelle Barney. C’est venu comment cette affaire ?
B.G : Ça vient d’une idée de Stick, le batteur du groupe Doom. Il a m’appelé comme ça parce que j’avais un talent pour me transformer en épave (« rubble » en anglais ndlr) à l’époque où je buvais trop. Alors, il m’a appelé Barney Rubble, comme le personnage de la série The Flintstones. C’était bien vu de sa part.
Bon en tout cas tu n’es pas le seul Barney célèbre. Tu te sens plus proche de Barney & Friends ou de Barney Stinston 😊 ? Non plus sérieusement, c’est quoi ton regard sur la pop culture actuelle ? Tu penses que le grindcore en fait partie ? Devrait en faire partie ?
B.G : Je me sens plus proche de Barney Stinson, mais son personnage dans How I Met Your Mother est trop superficiel et mysogine. J’espère ne pas être comme ça. Je peux avoir un côté Barney & Friends aussi, il m’arrive d’être aussi ridicule que lui. D’ailleurs quelques personnes font cette comparaison parfois ! Pour moi la pop culture ne signifie rien. Je vois la musique comme une approche à 360°, au sens large de l’art.
On a lu récemment que Rod Stewart était un passionné de maquettes de trains électriques. Et toi c’est quoi ta passion secrète ?
B.G : Les jeux vidéo ! Ça m’obsède depuis l’âge de 10 ans, à l’époque mes parents m’avaient acheté une console Intellivision. Sinon je collectionne des objets de tous les jours. J’ai toutes sortes de choses, mais en ce moment je collectionne surtout des beaux livres illustrés grand format.
Il paraît que vous avez un album sur le feu. C’est pour quand exactement ? Vous allez déjà nous faire des nouveaux titres en live au Ninkasi en février ?
B.G : Je pense que l’album sortira fin 2020. On prévoit de jouer quelques nouveaux titres pour le show de février, mais je t’en dis pas plus, on vous laisse la surprise.
Tu peux nous conseiller un titre à écouter en boucle pour se mettre en condition avant le 27/02 ?
B.G :Un titre de Napalm ? Je dirais « Diktat ». Autre chose ? « Trapped In A Scene » de Heresy.